• Le Joyau tome 1, Amy Ewing

    Résumé :

    "La jeune Violet Lasting, formée pour devenir mère porteuse pour la royauté, intègre le Joyau après avoir été achetée par la duchesse du Lac. Elle découvre la brutalité de la vie des habitants du Joyau et tombe amoureuse du garçon, loué par la duchesse pour servir de compagnon à sa nièce."

     

     

    Mon Avis : 

    Ce roman publié aux éditions Bragelonne, nous retrace la vie de Violet, une jeune femme issue des quartiers pauvres de la dernière ville civilisée, qui voit son destin et sa vie changer lorsqu’elle est choisie pour devenir une mère porteuse.

    Mais “choisie” n’est pas vraiment le terme le plus adéquat, plutôt achetée comme mère porteuse. Car dans cette société, où la royauté à tous les pouvoirs, les femmes de l’aristocratie ne peuvent plus mettre au monde des enfants viables. On ignore la raison, mais seules les filles issues des classes ouvrières, comme Violet, peuvent encore porter des enfants et ne pas les voir mourir lors de l’accouchement.

    Le roman commence donc alors que la fameuse Vente aux Enchères approche à grands pas. Violet, qui n'a pas vu sa famille depuis quatre, doit lui dire définitivement au revoir. La voilà partie pour la capitale où elle sera vendue sous le numéro de lot 197 à une femme influente de l’aristocratie, la Duchesse du Lac.

    Le Joyau est le cœur de la ville, le centre de l’aristocratie et du pouvoir. Violet se rend alors compte que, pour survivre dans ce monde où les mères porteuses ne sont que des trophées et des ventres, les alliances sont parfois le seul moyen de s’en sortir, de conserver sa liberté et de vivre pleinement sa vie.

     

    Pour avoir lu une saga de la même édition et collection, cette série commence très fort, malgré les nombreuses références et thèmes abordés dans la série de La Sélection, de Kiera Cass. On y retrouve la jeune fille séparée de ses parents, contrainte d’entrer dans le monde de la haute noblesse et se retrouve au centre des manigances de l’aristocratie. Cependant, je dois avouer que je ne me lasse pas de ce genre de lectures : elles sont rafraîchissantes et si bien décrites, qu’on à l’impression de se retrouver à la soirée donnée en l’honneur de la Nuit la Plus Longue par l’Exéteur lui-même !

    Ce lire est somme toute très bon, malgré le fait qu’il ressemble beaucoup à cette autre série. La couverture est très travaillée. Les tenues sont très importantes et on retrouve beaucoup de références à l’art (notamment dans le palais de la Duchesse du Lac).

    Parlons des personnages : Violet est l’héroïne de ce roman : elle est le personnage principal, elle raconte son histoire à la première personne et le fait qu’elle veuille obtenir de l’aide pour s’enfuir du Joyau n’est pas clair au début. On sent que son départ accélérerait les choses, surtout que beaucoup de familles proches de la royauté aimeraient que le système change, notamment en ce qui concerne la Vente aux Enchères.

    Lorsque j’ai lu ce terme, je dois avouer que j’étais très mal à l’aise. De même que le comportement de certains personnages, comme la comtesse, qui se sert de Violet comme d’un jouet : insémination sans consentement, aucune considération pour la personne même de sa mère porteuse, le fait que les mères porteuses ne doivent jamais dévoiler leur prénom et se font seulement appeler “la mère porteuse de telle duchesse”... Tout cela m’a écœurée au début, mais c’est bien là le but de l’histoire : nous montrer que sans nos libertés, nous ne serions qu’un numéro et, pour les plus malchanceuses, un ventre qui permettrait de porter les enfants d’autrui.

    Ce livre est une réflexion sur le rôle de la femme dans la société. Ainsi les aristocrates, qui ne peuvent avoir d’enfant, ont la charge d’organiser les Ventes aux Enchères qui, selon les dires des hommes, “sont un des problèmes qui doivent être gérés par des femmes car ils les touchent particulièrement”. Les hommes sont donc, pour ainsi dire, quasiment absents du premier tome mis à part quelques personnages énigmatiques (notamment le fils de la duchesse, dont le rôle reste à définir dans les tomes suivants).

    Cette série se compose de trois livres : Le Joyau, La Rose Blanche et La Clé Noire. On y retrouve ce vocabulaire de la couleur et des pierres précieuses, très présent notamment dans les prénoms des membres de la haute société qui portent tous les noms de différentes pierres (Garnet, Carmélian, Sapphire, etc...). De même que le prénom de l’héroïne, Violet, lui vient directement de la couleur de ses pupilles, un violet qui attire et qui intrigue.

    Et que serait ce roman mêlant intrigues, conflits, empoisonnement et amour s’il n’y avait pas un peu de magie et de mystères : les mères porteuses sont désignées grâce à leurs talents et grâce à d’impressionnants pouvoirs nommés les Augures, dont l’utilisation est pratique pour porter un enfant mais dont le but réel et l’origine échappe encore aux scientifiques.

    Un roman jeunesse donc mêlant intrigues, faux-semblants, alliances, romance et courage. Car il en faut dans ce monde où sa personnalité disparaît lorsqu’un commissaire priseur adjuge un lot vendu à la haute société.

     

    Je vous invite donc, si vous en avez envie, à lire ce premier tome qui, même s’il ne vous transcende pas, vous permettra de vous éloigner de vos quotidiens avec les nombreuses tenues dont il fait la promotion (c’est mon côté fille qui ressort).

     


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